La période des Fêtes, un moment d’éveil pour retrouver la lumière, la mémoire et le lien
La période des Fêtes exacerbe souvent les émotions, le stress et même certains symptômes physiques. Derrière les lumières et les traditions, cette période active la mémoire familiale, les blessures enfouies et les tensions relationnelles. Découvrez comment comprendre et apaiser ce « stress des fêtes » pour en faire un moment d’évolution intérieure.
Pourquoi le stress des fêtes augmente nos émotions : comprendre ce que cette période réveille en nous
Les fêtes de fin d’année sont souvent perçues comme un moment de joie, de partage et de lumière… Mais elles peuvent aussi devenir une période où le stress des fêtes augmente nos émotions et où le corps s’exprime plus intensément.
Fatigue soudaine, migraines, douleurs somatiques, tensions digestives, inflammations, crises de stress ou d’anxiété… Beaucoup constatent que leurs symptômes se réveillent précisément durant cette période pourtant censée être douce et festive.
Pourquoi ce paradoxe ? Parce que les fêtes sont un temps symbolique puissant. Elles réveillent la mémoire, les liens familiaux, les rituels ancestraux… Mais aussi les conflits enfouis, les blessures d’enfance, les loyautés invisibles et la charge émotionnelle transmise par les générations précédentes.
Cet article nous invite à comprendre comment la période des Fêtes agit comme un révélateur intérieur, notamment lorsque le stress des fêtes amplifie nos émotions et réactive notre mémoire familiale…
1. La Symbolique des Fêtes : Retrouver la lumière, la mémoire et le lien
Un rituel de mémoire collective pour se préparer intérieurement à un nouveau cycle.
Bien avant les traditions modernes, les fêtes de décembre coïncidaient avec le Solstice d’hiver : la nuit la plus longue de l’année, seuil symbolique où la lumière recommence à grandir. Ce passage marquait une renaissance, un recommencement.
Dans de nombreuses cultures, on se rassemblait autour du feu, on racontait les histoires de la famille, on rendait hommage aux ancêtres, on transmettait les valeurs aux plus jeunes. Les fêtes de fin d’année étaient avant tout un rituel de mémoire collective, un moment pour ralentir, se relier et se préparer intérieurement à un nouveau cycle.
Aujourd’hui encore, même si nos traditions ont changé ou évolué, cette dimension profonde demeure. Les fêtes nous reconnectent instinctivement :
- à nos racines,
- à notre histoire,
- à la notion de transmission,
- aux liens qui font de nous des êtres sociaux et relationnels.
Ce temps suspendu devient alors un miroir : il révèle ce qui en nous a besoin d’être mis en lumière.
Les «loyautés invisibles» :
Quand l’inconscient familial s’invite à table
Anne Ancelin Schützenberger, pionnière de la psychogénéalogie, rappelait que nous sommes porteurs de « loyautés invisibles », des fidélités inconscientes à notre famille, à ses codes, ses coutumes, ses blessures, ses dates, ses événements. Les fêtes sont précisément des moments où l’invisible devient palpable :
- les rôles que chacun reprend « comme d’habitude »,
- les souvenirs qui se réactivent,
- les places familiales qui se rejouent,
- les attentes qui pèsent,
- la mémoire des absents,
- les blessures transgénérationnelles encore à l’œuvre.
Ce que nous pensons avoir dépassé ressurgit… parfois sous forme de mots, parfois sous forme de symptômes.
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2. La Période de l’Avent : Une lumière intérieure à préparer
Un temps de préparation douce et universelle
Bien que l’Avent ait une origine religieuse, sa portée est devenue largement universelle. Aujourd’hui il représente un temps de gestation symbolique, un retour vers soi. L’Avent est une invitation à ralentir, à clarifier son année, à accueillir ce qui doit renaître.
En 2025, l’Avent s’étendra du 30 novembre au 24 décembre. Vingt-cinq jours pour :
- retrouver son souffle,
- remettre de l’ordre dans ses émotions,
- se recentrer,
- apaiser les relations importantes,
- se préparer intérieurement à un passage vers plus de lumière.
Un geste ancestral : allumer la lumière pour éclairer l’intérieur
Dans de nombreuses cultures, allumer une bougie avait (et a toujours) une fonction symbolique :
- réveiller l’espoir,
- inviter la chaleur,
- ouvrir un espace de douceur,
- tenir la nuit à distance.
Ce rituel, simple et universel, parle directement à notre psychisme. Il crée un espace de sécurité, d’accueil, et favorise l’apaisement. Allumer une bougie pendant cette période, dans la conscience du moment et de l’année écoulée, devient un geste qui vous éclaire, vous apaise et vous rappelle que chaque renouveau commence par une lumière allumée : celle qui vous aide à regarder l’année qui se termine et à choisir, avec cœur, ce que vous souhaitez changer ou conserver pour la nouvelle année.
Un moment pour ralentir dans un monde qui court
Aujourd’hui, tout va vite : le travail, les obligations, les sollicitations permanentes. L’Avent nous propose l’exact inverse : un temps de pause, de respiration.
C’est une période idéale pour :
faire du tri matériel et émotionnel,
ranger, purifier, alléger,
écouter ce que les mois écoulés ont laissé en nous,
pardonner ou se pardonner,
retisser du lien avec l’essentiel.
Ces rituels participent à un véritable nettoyage psychique qui prépare l’arrivée d’un nouveau cycle.
Un moment profondément intergénérationnel
L’Avent relie les générations. Couronnes, bougies, calendriers… tous ces gestes créent une continuité, un sentiment d’appartenance.
Ils nourrissent la mémoire familiale, le sentiment d’être inscrit dans une histoire, la sécurité affective.
Et c’est précisément cette profondeur qui réveille, parfois, ce qui n’a pas été pacifié.
3. Pourquoi les Fêtes réactivent-elles autant de tensions familiales ? Pourquoi le corps parle plus fort pendant les Fêtes
« Ce qui n’est pas exprimé s’imprime » : la puissance des non-dits
Comme le disait Anne Ancelin Schützenberger, « Ce qui n’est pas exprimé s’imprime, et finit toujours par s’exprimer ».
Les fêtes rassemblent, rapprochent, font cohabiter des univers intérieurs différents, des attentes, des blessures, des mémoires. Elles rassemblent aussi ce qui n’a jamais été dit.
Il est alors normal que certaines tensions émergent à ce moment-là, car le stress des fêtes émotions agit comme un accélérateur des dynamiques familiales déjà présentes.
Sous l’apparente simplicité d’un repas, ou d’une rencontre familiale anodine, se cache un terrain émotionnel chargé, une architecture émotionnelle complexe.
Les fêtes réactivent, souvent malgré nous, tout un champ émotionnel que l’année ordinaire nous laisse en sommeil :
- les rôles figés (« tu as toujours été comme ça »),
- les blessures passées,
- les scénarios d’enfance,
- les zones de fragilité,
- les comparaisons,
- les attentes impossibles à satisfaire.
Tout ce qui est habituellement enfoui remonte, comme si la symbolique de Noël éclairait l’invisible.
Les cinq blessures de Lise Bourbeau, en première ligne
Selon Lise Bourbeau, les fêtes réveillent fréquemment les cinq blessures fondamentales : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice. Dans ces moments symboliques où l’on devrait être soudés, vivre l’harmonie, ces blessures surgissent plus facilement, se manifestent avec encore plus de force, cherchant à être vues et reconnues.
- Rejet : sentiment de ne pas avoir sa place,
- Abandon : impression que personne ne nous voit vraiment,
- Humiliation : remarques, comparaisons, critiques,
- Trahison : attentes déçues, promesses non tenues,
- Injustice : répartition inégale des charges, des efforts, de l’attention.
Au cours de cette période, les héritages transgénérationnels sont en mouvement. Les fêtes réveillent aussi les mémoires familiales tels que les dates anniversaires, les décès, les exils, les séparations, les conflits anciens, les répétitions inconscientes d’une génération à l’autre.
Certaines familles vivent des fêtes chargées parce qu’elles rejouent, sans le vouloir, un événement passé. Ce phénomène est particulièrement visible autour du Solstice, période symboliquement associée au passage, aux frontières et à la transformation.
4. Les Fêtes comme miroir : Une invitation à la transformation
Ce qui se réactive n’est pas nouveau : c’est ce qui demande à être guéri.
Les tensions, qu’elles soient corporelles ou relationnelles, ne sont pas là par hasard. Elles ne sont pas «des problèmes», mais des signaux. La période des fêtes agit comme un révélateur, une lumière forte qui éclaire ce que nous avons besoin de dépasser, ce que nous portons encore et ce que nous répétons. En conscience, nous pouvons enfin choisir autrement !
Le corps, messager de l’inconscient
Les symptômes qui émergent à cette période ont souvent une dimension symbolique :
- les tensions «qui pèsent» ;
- les maux de ventre liés aux relations «indigestes» ;
- la fatigue lorsque tout devient «trop» ;
- les migraines lorsque les attentes sont contradictoires ;
- les douleurs articulaires lorsque la famille devient «difficile à porter»…
Le corps parle le langage de l’émotion, de la mémoire, du non-dit.
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Transformer plutôt que subir : quelques pistes
Les fêtes peuvent devenir une occasion de transformation profonde si l’on s’y approche autrement. Quelques pistes simples :
- Accueillir ce qui se présente, sans se juger.
- Prendre un temps de pause avant les rencontres familiales.
- S’ancrer, respirer, s’apaiser intérieurement.
- Clarifier ses limites.
- Observer les rôles qui se rejouent… et choisir d’en sortir.
- Mettre de la douceur là où autrefois il y avait de la pression.
- Accueillir le corps comme un allié, non comme un ennemi.
Et si les fêtes devenaient une porte d’entrée vers soi ?
La période des fêtes est bien plus qu’un moment festif. Elle réveille la lumière, la mémoire et le lien. Elles révèlent ce qui est encore fragile, ce qui n’a pas été exprimé, ce qui attend d’être pacifié.
Le sens des maladies pendant les fêtes n’est jamais un hasard. Le corps profite de cette période symbolique pour libérer, montrer, éclairer, parfois bousculer… afin que nous puissions avancer avec plus de conscience.
En accueillant cette période comme un miroir, et non comme une injonction à la perfection, nous faisons un pas immense vers la guérison intérieure, la liberté émotionnelle et la transformation personnelle.
Les fêtes peuvent alors redevenir ce qu’elles étaient originellement : un temps de passage, de lien, de mémoire… Un miroir précieux, une occasion d’évolution intérieure, une chance d’apaiser notre héritage familial et d’ouvrir un cycle plus juste pour soi.
Et surtout, un temps de lumière.
La symbolique des Fêtes : retrouver la lumière, la mémoire et le lien
Les fêtes de fin d’année ne sont pas seulement un moment de joie : elles réveillent une mémoire ancestrale et familiale profondément inscrite en nous. Cette période symbolique - marquée par le solstice d’hiver, la lumière qui renaît, la transmission et les traditions - agit comme un véritable révélateur intérieur.
C’est pourquoi tensions, émotions enfouies et même certains symptômes corporels peuvent ressurgir. Les rôles familiaux, les non-dits, les cinq blessures de l’enfance et les héritages transgénérationnels deviennent plus visibles. Le corps s’exprime plus fort parce qu’il tente de nous montrer ce qui n’a pas encore été apaisé.
Mais ces réactivations ne sont pas des obstacles, elles sont une opportunité de transformation. En accueillant cette période comme un miroir plutôt qu’une exigence d’harmonie parfaite, nous pouvons éclairer nos zones d’ombre, adoucir notre histoire intérieure et préparer la transition vers un nouveau cycle plus juste pour nous-même.